Quelques chiffres
En France, dans le secteur public, les personnels enseignants affectés au premier degré et aux classes élémentaires étaient autour de 324000 pour l’année 2013 (source INSEE). Un peu moins de 7400 étaient des instituteurs, le reste, 315217, étaient des professeurs des écoles. Sur l’ensemble de ces personnels 81,9% étaient des femmes. Dans le privé, le chiffre pour ces mêmes enseignants s’élevaient à 43590 : 5543 instituteurs et 38043 professeurs des écoles. 91,2% de ces postes étaient occupés par des femmes.
Pour cette même année, du côté des établissements (écoles maternelles et écoles primaires), on contait 47672 établissements dans le public et 5265 dans le privé sur l’ensemble du territoire. Les chiffres actualisés du ministère pour l’année 2019 donne un total de 50 500 écoles ( voir le document ). Par rapport aux tendances données par l’INSEE de 2001 à 2012, la tendance à la baisse du nombre d’écoles semblait encore se confirmer.
Une moyenne d’élèves par enseignant encore élevée
Les chiffres, cette fois, sont de 2019. Avec un enseignant dans les écoles primaires et les classes élémentaires pour 19,4 élèves en moyenne, la France se distingue de ses voisins, avec médiocrité. La moyenne OCDE est, en effet de 15 élèves par enseignant. Voilà quelques chiffres d’autres pays sur ce même indice : Italie 11,4 – Belgique 12,8 – Suède 13,1 – Espagne 13,6 – Allemagne 15,3 – GB 16,9 – Japon 16,6 – Etats-Unis 15,2.
En France, la moyenne d’élèves par classe à l’école élémentaire avait chuté entre 1960 et 1980 sous la pression d’efforts successifs des gouvernements. Depuis quelques années, elle est, à nouveau, en augmentation. D’après les données du site Centre d’Observation de la Société, de 2006 à 2016, ce chiffre est passé de 22,6 élèves à 23 par classe. Bien sûr, en fonction des zones, cela signifie des classes surchargées dans certaines écoles avec des nombres pouvant atteindre de 30 à 35 élèves. Là encore, au regard de ses voisins, notre pays se traîne dans ses investissements éducatifs. Dans des groupes de cette taille, le suivi ou une forme d’enseignement individualisé à plusieurs vitesses ne sont guère possibles. Au vue de l’importance que revêt cette période d’apprentissage pour l’enfant, on ne peut que le déplorer. Qui oserait aujourd’hui sous-estimer l’influence de la réussite du primaire sur le reste d’un cursus scolaire ?
Pour finir, si, globalement, les frais engagés dans le domaine éducatif en France représentent 6,7% du PIB, nous sommes, là encore, à la traîne sur de nombreux autres pays de l’OCDE. Les dépenses moyennes par élève le confirment (voir le graphique de 2014, ci dessus). Au rang mondial, nous demeurons un pays riche qui devrait pouvoir s’offrir le luxe d’investir, de manière ferme et significative dans l’éducation de ceux qui seront demain, notre futur. Allons-nous prendre, enfin, les mesures pour être à la hauteur des enjeux ?